Gratias Kibanja Lukoo, est un défenseur passionné des droits des enfants et des femmes, et un leader infatigable dans les efforts de lutte contre le changement climatique en République démocratique du Congo.
Un défenseur de l’égalité depuis toujours
Gratias a commencé son parcours d’activiste pendant ses années d’études secondaires, en s’attaquant à la discrimination fondée sur le sexe par des moyens apparemment simples mais qui ont un impact, comme la lutte contre la répartition inégale des tâches d’assainissement dans les écoles. Cette expérience précoce a jeté les bases de son engagement à vie en faveur de la justice et de l’égalité.
Depuis 2004, elle est à l’avant-garde de la défense des droits de l’enfant à Goma. En 2014, elle a accédé à des postes de direction clés, notamment en tant que coordinatrice du Club des filles et chef du département du genre au Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu (CPJ-NK). Elle y a mené des initiatives visant à promouvoir les droits des jeunes, en particulier des filles, en créant des clubs de filles dans les écoles secondaires et les universités.
En tant que cofondatrice et coordinatrice de l’organisation Women in Action for Human Dignity (WAHDi) à Goma, Gratias mène des actions contre les violences sexuelles et sexistes dans tout le Nord-Kivu. Son travail se concentre sur les femmes et les filles marginalisées, notamment les personnes handicapées, les albinos et les pygmées. En outre, elle est ambassadrice de la paix et experte en médiation des conflits internes.
Défendre la justice climatique
L’engagement de Mme Gratias en faveur de la justice climatique est profondément ancré dans sa compréhension de la façon dont le changement climatique affecte de manière disproportionnée les femmes, en particulier dans les zones rurales. Elle insiste sur le fait que les femmes, en tant que premières utilisatrices des ressources naturelles telles que l’eau et la terre, sont particulièrement bien placées pour proposer et mettre en œuvre des solutions durables.
Travaillant au niveau local, Mme Gratias et son équipe informent les femmes et les filles des zones rurales sur les politiques climatiques locales et internationales, en leur donnant les moyens de participer à l’élaboration de solutions climatiques. Grâce à des initiatives telles que le club « Mwanamuke Mlinzi wa Ikologia » (Femmes et filles gardiennes de l’écologie), elle a mobilisé les communautés pour les sensibiliser et leur proposer des recommandations concrètes en matière de préservation de l’environnement.
Une vision égalitaire pour l’Afrique
Mme Gratias imagine une Afrique où les femmes et les filles ont un accès égal à la terre, aux ressources naturelles et à la technologie, une Afrique où leur voix est entendue et valorisée dans les processus de prise de décision, en particulier dans les communautés rurales. Elle reconnaît que des obstacles systémiques, tels que des normes sociales rétrogrades et un accès limité à l’éducation, à la santé et à l’information, entravent la participation des femmes à la gestion de l’environnement et à la défense de ses intérêts.
Son travail consiste également à équiper les femmes et les filles de méthodes alternatives d’utilisation durable des ressources, telles que le charbon de bois écologique et le gaz, afin de réduire la dépendance à l’égard du bois de chauffage. Gratias plaide en faveur de réformes juridiques visant à pénaliser la dégradation de l’environnement et à intégrer les femmes dans la gestion des zones protégées, de la flore et de la faune.
Elle insiste sur l’importance du renforcement des capacités, du financement et de l’accès des femmes et des filles des zones rurales aux principaux sommets environnementaux et aux plateformes de prise de décision. Son engagement en faveur de la justice climatique est un cri de ralliement pour la solidarité entre les femmes et les filles africaines, les exhortant à faire entendre leur voix pour un avenir durable et équitable.
Par son travail inlassable, Gratias Kibanja Lukoo illustre ce que signifie être un acteur du changement dans la lutte pour la justice climatique et l’égalité des sexes. Elle nous rappelle à tous que la réalisation de l’Afrique que nous voulons commence par l’autonomisation des personnes les plus touchées pour qu’elles ouvrent la voie.
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